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Hello
Everybody' ~
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Héhé on se retrouve assez rapidement ne ~
Vous pouvez ainsi remercier Squeez' (ma Beta-lectrice qui n'a pas eu pour une fois l'exclusivité de cet Os).
Aujourd'hui, c'est un Os un peu spécial.. Je ne veux pas trop en dire donc je me tais ! ><
Je l'avais débuté il y a loooooooongtemps ! Pensant en faire une Fic a long terme.. Mais bon.. J'ai encore
beaucoup de mal a faire durer les choses, donc hier, je l'ai repris relu le début puis un "bout-de-fin-ou-autre",
(vous devez savoir que j'aime les puzzles a force), et, j'en ai fais quelque chose d'assez différent par rapport
a mon idée de base.
Bref je voulais raconter cette petite anecdote avant de vous le présenter :3
Oh ! Avant toutes choses je tiens a ce que vous écoutiez cette musique lors de votre lecture s'il vous plait :
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Konseki - Une Trace
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Kienu kienu samidare no ato
Elles ne disparaissent pas, elle ne disparaissent pas, les traces des premières pluies d’été.
kawakanu namida no ato
Les traces laissées par les larmes ne sèchent jamais.
Kesenu kesenu yamiyo ni ukabu
Elle ne s’efface pas, elle ne s’efface pas, flottant dans la nuit noire,
Itoshiki hito no kage...
l’ombre de celui que j'aime...
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..Une larme défia l’apesanteur s'écoulant doucement, trop doucement sur sa joue fébrile, celle-ci fut bien vite succédées par une déferlante de perles salé.
Sa main stoppa toute activité, lâchant son petit crayon apparemment riche d'histoire.
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- Pardonnes moi.. Pardonnes moi d'être si faible, si lâche.. Mais tu peux le comprendre ne ~ Tu peux hein !
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Tout autour de lui tourna, ses membres se contractaient horriblement, sa vue s'assombrie peu a peu dans une cruelle lenteur et malgré toute la souffrance qu'il pouvait endurer, il ne chercha pas à s'échapper. Il y était préparé et dans un sens il n'en avait plus peur et pouvait enfin retrouver son petit bout de paradis, a cette pensée il sourit une dernière fois avant de perdre totalement connaissance.
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"Il a toujours eu cette perception idéal de la vie.. Moi en revanche j'ai toujours vécus sachant que ce monde n'aurai jamais le pouvoir de me satisfaire."
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[Quelques mois auparavant]
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Ce monde me dégoûte, il est fait de déchets. Rien que le fait de respirer me répugne énormément.
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Vivre sachant qu'il n'y a aucun endroit sur terre où je pourrai enfin me libérer de toutes cette saleté, reviens a dire que je n'ai pas ma place ici.
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Je vis seul, et je compte l'être jusqu'à la fin.
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Les êtres humains sont les déchets les plus incroyables qu'il existe sur cette planète défectueuse. Ils se mentent, trahissent, blessent, et tous ça pour leurs propres bien sans penser un seul instant aux conséquences.
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Égoïste et malfaisant voilà leurs vrai nature !
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La seule façon de survivre parmi eux est de les imiter, de suivre leurs règles basées sur aucuns fondements tout en se faisant le plus discret possible !.
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..J'ai peur.. Peur de devenir comme eux et de perdre face à ce que je ne peux accepter. En moi réside un de ces « démons » que je m'efforce chaque jours d'exorciser pour garder le contrôle de mon esprit et de mes actions mais parfois mes efforts ne suffisent pas. Avec le temps j'ai réussi a me créer une coquille assez forte pour m'empêcher de ressentir toutes sortes de sentiments qui au final ne ferait que me blesser, mais, peu importe la résistance de ma coquille il y a un sentiment qui m'étouffe et m'éloigne toujours plus de cette chaleur que je recherche désespérément.
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J'ai certes une coquille mais a l'intérieur je suis vide, je n'ai plus rien et je n'ai jamais rien eu. Je me définis souvent comme une entité empruntant ce corps a des fins peu scrupuleux, je ne me prive jamais et j'use allègrement de tous les pêchés que l'on interdit a l'homme.
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Défier dieu ?
Haha ! Pourquoi avoir créé des hommes si imparfaits alors ? Je pense plutôt que son objectif a toujours était "l'autodestruction" de sa création, et son loisir est d'observer l'évolution chaotique de son œuvre. Il est tout aussi lâche de ne pas se débarrasser lui même de son prototype raté, c'est tellement facile de laisser les choses se faire d'elles-mêmes.
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"J'ai longtemps vécu avec cet état d'esprit méprisant et hautin envers le reste du monde, aujourd'hui encore je m'y accroche défiant quiconque de me prouver le contraire.. Il fut mon premier et dernier.. Adversaire."
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Un jour tout mon monde a basculé, le rencontrer fut la plus merveilleuse des choses dans ma vie. Il était mon opposé mais mon tout a la fois, celui que j'aurais voulu être, et que j'admire.
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On est très vite tombé l'un amoureux de l'autre, c'était tellement évident !
Il avait pourtant installé une certaine distance entre nous, au début je pensais que la rapidité de notre relation l'effrayait, alors, je lui ai laissé du temps, mais, plus je lui en laissais plus il s'éloignait de moi.
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Sans trop savoir pourquoi, je l'avais suivit un jour où l'on ne devait pas se voir car, il devait travailler un photoshoot.
Ce jour a une nouvelle fois fait basculé mon monde, c'était bien la 1ère fois que je rentrais dans un tel bâtiment, l'odeur, les uniformes, tout semblait irréel. Pourquoi était-il là ?
Satoshi se dirigea d'un pas assuré vers le service chimio thérapeutique. Nino le suivit, il avait peur, car, au fond il savait.. Mais, il ne voulait pas l'admettre ! Pas temps qu'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux.
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Là sous ses yeux incrédules, Ohno était installé sur un siège dans une pièce stérilisée, avec une machine vrombissant derrière lui, il plissa son nez et semblait souffrir, mais, lorsqu’une infirmière s'approcha il lui souri calmement comme s'il ne ressentait rien.
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- Sa-satoshi.. non.. pas ça... pourquoi.. toi ?
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Nino resta 3 jours cloîtré chez lui a pleurer, réfléchir, se voiler la face...
Au 4ème jour il prit une décision, la plus important de sa vie.
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"Il était ce que j'avais de plus précieux."
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- Satoshi, viens vivre avec moi !
- Que-Quoi ?
- Viens vivre avec moi.
- Kazu.. Je-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.. Avec le tra-
- Satoshi... Je-je suis désolé mais.. Je.. je sais tout..
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Ce fût la première fois qu'il vit Ohno horrifié, avec si peu de confiance en lui, réduit a la peur, tout son corps tremblait, ses petites lèvres toujours étirés dans un magnifique sourire étaient maintenant sèches et tremblotantes. A cette vue, son cœur se serra, il prit Ohno dans ses bras le serrant aussi fort que possible, lui transmettant sa chaleur rassurante.
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- Tout ira bien Satoshi.. Chuut.. ça va aller, je suis là.. je suis là..
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Ils restèrent ainsi un long moment, l'un contre l'autre, sanglotant silencieusement, avec pour seul bruit, la voix brisé de Nino chuchotant inlassablement "je suis là".
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"Prendre conscience des réalités qui nous entoure, n'est pas le plus effrayant.."
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Emménager avec Satoshi était magique, se l'approprier, le garder possessivement pour soit, Nino adorait ça. Il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie.
Les mois défilés a toutes vitesses, mais leur amour lui, restait inchangé et toujours aussi passionnel.
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- Ne ne Satoshi, je sais que ce n'est pas ton anniversaire où un jour spécial.. Mais, ça te dirais d'aller a la mer ?
- Kazuuuu ~ Sérieusement ?
- Oui, allons-y-ensemble
- Kazu ! Yatta ! Arigato !
- Je savais que ça te ferais plaisir, pense à prendre ton appareil photo, tu es un artiste après tout.
- Je t'aime, Ka-..
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Le sourire d'émerveillement que Nino s'apprêtait à faire, laissa place a un regard d'horreur.
Ohno s'était effondré, a terre entrain de tousser du sang, sa souffrance se lisant sur son visage.
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- Sa-Satoshi.. SATOSHI !!
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"...C'est d'y faire face qui fini par vous briser."
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Quelques jours après, de très longs jours, où il n'avait pas pu voir Ohno, celui-ci était dans une chambre stérilisé, dans l'attente que son état se stabilise.
Lorsqu'il se réveilla enfin, il répéta sans cesse "Kazu..". Nino impuissant derrière la vitre de la chambre pleurait, tapant du poing ce rempart, celui qui l'empêcher d'être aux côtés d'Ohno comme il lui avait promis.
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- Gomen Satoshi.. Gomen ne..
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"Il souffrait beaucoup plus que moi.. Et pourtant.. J'étais le plus faible des deux."
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Nino ne lâcha pas Satoshi un seul moment, restant fidèlement à ses côtés, les infirmières s'étaient résignées à le laisser rester dormir dans la chambre de Satoshi.
Ohno était allongé, ayant sur lui un Nino blotti tout contre son torse, ronronnant presque de bien-être, dans cette position réconfortante et si familière.
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- Ne Satoshi..
- Humm..
- Pourquoi es-tu devenus photographe ?
- Ah.. Et bien, pour tout simplement figer des instants, des actions, des expressions, pour l'éternité.. Pour que l'on s'en souvienne a travers le temps qui passera. Haha encore faut-il être un photographe connu..
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"Cette souffrance dans sa voix, je pouvais la percevoir, figer ce que lui ne pourrait pas voir éternellement.. Satoshi, tu es bien plus éternel que le temps pour moi."
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Plus les mois défilés, plus l'état d'Ohno se dégradait.
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- Hey Satoshi tu veux que je t'épluche une pomme ?
- No-Non merci Kazu.. Je n'ai pas faim.
- Tu dois manger et reprendre des forces..
- Je suis désolé.
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Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avalait plus rien, seules les intraveineuses lui donnaient un semblant de nutrition.
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- Ce n'est pas grave.. Repose-toi Satoshi
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Nino lui caressa tendrement les joues, souriant difficilement en sentant ce creux a la place de cette adorable petite bosse qu'il adorait pincer.
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- Repose-toi je suis là Satoshi.
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"Etre désolé de son état.. Je l'étais bien plus pour ne pas pouvoir l'en sortir, me rendant pitoyable a pleurer lorsqu'il dormait, pardonne moi Satoshi.."
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- Kazu..
- Humm..
- Je t'aime, je t'aime tellement Kazu
- Pourquoi tu dis ça maint-
- K-Kazu.. Je t'aime, ari-gato.. pour tout..
- S-Satoshi.. Arrête s'il te plait, j'ai l'horrible impression que ça sonne comme des adieux ! Tu n'as pas le droit ! Tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de m'abandonner.. Tu.. Tu m'as promis..
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Nino s'effondra en larmes dans les bras d'Ohno, il lui caressa doucement les cheveux.
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- Je suis désolé Kazu.. Tellement désolé..
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"Tu l'avais pressentis n'est-ce pas ?..
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Nino était parti chercher une carafe d'eau pour Ohno, cela n'avait prit qu'une poignet de minutes, 5 minutes tout au plus, 300 secondes, un aller-retour..
Lorsqu'il arriva au niveau de la chambre d'Ohno il vit les infirmières, les médecins s'agiter dans tout les sens, criant des codes qu'il ne comprenait pas.
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Il resta figé un instant, ne réalisant pas, ne voulant pas réaliser.
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- Non.... Non.. Non, non ,non ,non NONNNN !!!
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La carafe se brisa sur le sol, déversant son contenu aléatoirement par terre, Nino se rua vers la chambre d'Ohno.
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- Satoshi ! SATOSHI ! SATOSHI !
Un médecin était entrain de lui faire un massage cardiaque, tandis qu'une infirmière lui insufflait de l'oxygène avec une pompe.
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- SATOSHII ! Noooon !! Satoshi !
- Sortez-le de la chambre s'il vous plait !
- Monsieur vous ne pouvez pas rester là, s'il vous plait venez avec moi.
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Une infirmière lui prit le bras, Nino continuait de se débattre et de crier le nom de son "Tout", sa réalité, sa vie..
Il s'effondra au sol, les larmes obstruant sa vue.
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- S'il vous plait.. Je vous en supplies.. Satoshi..
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"Pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais cru en rien, prier, supplier, a quoi cela me mènera t-il ? Il est trop tard pour demander la rédemption."
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Tuuuuuuuuuuuuu.......... ________________
Un son irrévocable, le silence puis c'est quelques mots..
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- Ohno Satoshi, heure du décès, 17h34.
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Rien, rien au monde ne peut décrire ce sentiment de tout perdre, cette sensation de vide, d'impuissance face a l'inévitable.
Nino se releva, il n'était plus lui même, il ne contrôlait plus vraiment ses gestes, ses mots, sa respiration, qu'il avait perdu au moment où...
Il s'avança près du lit d'Ohno, le médecin ainsi que les infirmières baissèrent la tête dans une excuse silencieuse puis, disposèrent la pièce.
Une fois a côté du corps inerte d'Ohno, la première chose qui l'étonna fut cet air paisible sur son visage, il avait l'air si serein, en paix avec lui même, avec néanmoins cette petite larme au creux de son œil droit. Il approcha sa main tremblante près du visage d'Ohno pour y recueillir cette dernière petite larme.
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- Sa-Satoshi.. Je suis désolé Satoshi, je suis tellement désolé...
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Il approcha ses lèvres de celles d'Ohno pour un dernier baiser.
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- Je t'avais promis d'être toujours là.. A tes côtés.. Je suis dé..so..lé.. Mais.. Tu m'avais promis, tu me l'avais promis n'est-ce pas ?
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"Tu es mon tout, je ne peux pas continuer sans toi.. Je ne ressens plus les battements de mon cœur.. Tu l'as emporté avec toi. Tu m'as appris a avoir confiance, a m'ouvrir aux autres.. Mais sans ta présence.. Je ne me sens pas capable de faire face, de reprendre le dessus.. Je suis attiré vers le bas, j'étouffe, je me noies mentalement, dans l'espoir que tu viennes encore me sauver.."
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- Ne ~ tu vas venir hein.. Tu vas venir.. Tu m'as promis que tu serai toujours là pour moi.. C'était un mensonge ?
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"Au final tu es comme les autres.. Je me suis ouvert a toi et maintenant que c'est fait.. Tu-tu m'abandonnes.. Satoshi, j'ai si mal, ta présence m'est indispensable."
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- Si tu as eu ne serait ce qu'un peu d'amour pour moi je t'en prie reviens moi. Réveille-toi ! RÉVEILLE TOI !!.. Je.. Je t'en supplie..
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"Supplier ne marchera jamais n'est-ce pas.. Pas pour moi.."
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Se larmes redoublèrent, tous son corps n'était déjà plus qu'un réceptacle sans âme. Lui aussi est mort ce soir là.
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Depuis lors, il n'a jamais cessé de penser a Satoshi, sa mort n'était pas réelle, c'est ce monde qui était brisé, étrange, incohérent. C'est assis en boule dans un coin de sa chambre plongée dans l'obscurité qu'il vivait reclus. Cette chambre, non plutôt cette coupure temporelle, dont le temps c'était arrêté a l'époque où ils vivaient heureux, insouciant.. Naïf..
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"Ce monde est étrange, il a quelque chose de brisé, ce n'est possible n'est-ce pas ? Ce n'est pas possible."
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Quelques semaines passèrent, chaque jour se ressemblaient, Aiba venant tambouriner a sa porte le priant d'en sortir, sanglotant inlassablement derrière ce rempart, entre la réalité de Nino et celle du monde.
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L'état de Nino est inexplicable, il est toujours a cette même place, le regard vide, aveugle de ce qui l'entoure, ses lèvres sont sèches, gercés, sa peau pâle semble translucide, on peut voir ses os en relief sous celle-ci.
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Plus rien n'avait d'importance, son esprit cherchait depuis des semaines une explication logique, pouvant réfuter la logique du monde, ramener Satoshi, lui ramener sa vie d'avant, son bonheur, mais... en vain.
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"Il avait réponse a tout, changeant la laideur en beauté, le mal en bien, le moi.. En nous..."
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Deux jours passèrent, et, pour la première fois depuis des semaines, Nino y voyait clair, sortant de sa transe il se redressa tant bien que mal, craquant ses os, creusant un peu plus son corps rachitique.
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Il s'avança jusqu'au petit bureau, qui servait autrefois à Ohno de table de montage pour ses photos. Il prit une feuille de papier qui traînait non loin, un petit crayon a papier, celui qui ne l'avait jamais lâché, retranscrivant tous ses états d'âmes puis, se posa tranquillement sur le lit.
Un sentiment étrange le traversa, oui, il savait pourquoi, ce qui l'effrayait le plus devenait maintenant concret, il était de nouveau seul. Ce lit qu'il n'avait partagé qu'à deux, paraissait maintenant trop grand. La chaleur qui en émané auparavant n'était plu aujourd'hui.
Une larme roula sur sa joue..
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Ce qu'il s'apprêtait a faire, cette dernière action dans ce monde, il savait que c'était la seule solution, sa solution logique après tant de réflexions, mais, au fond il en avait un peu peur, il était effrayé a l'idée de se retrouver dans le noir, un néant sans fond.. Seul.
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"Rien ne l'effrayait, pas même la mort, il s'était résolue il y a bien longtemps. .Qu'il finirait tôt ou tard par partir. C'est si égoïste.. Tu es injuste Satoshi, car tu vois, sans toi à mes côtés, j-j'ai peur."
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Nino inspira profondément, serra son petit crayon et écrit ces quelques mots :
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Kienu kienu samidare no ato
Elles ne disparaissent pas, elle ne disparaissent pas, les traces des premières pluies d’été.
kawakanu namida no ato
Les traces laissées par les larmes ne sèchent jamais.
Kesenu kesenu yamiyo ni ukabu
Elle ne s’efface pas, elle ne s’efface pas, flottant dans la nuit noire,
Itoshiki hito no kage...
l’ombre de celui que j'aime...
.
..Une larme défia l’apesanteur s'écoulant doucement, trop doucement sur sa joue fébrile, celle-ci fut bien vite succédées par une déferlante de perles salé.
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Sa main stoppa toute activité, lâchant son petit crayon apparemment riche d'histoire.
.
- Pardonnes moi.. Pardonnes moi d'être si faible, si lâche.. Mais tu peux le comprendre ne ~ Tu peux hein !
.
Tout autour de lui tourna, ses membres se contractaient horriblement, sa vue s'assombrie peu a peu dans une cruelle lenteur et malgré toute la souffrance qu'il pouvait endurer, il ne chercha pas à s'échapper. Il y était préparé et dans un sens il n'en avait plus peur et pouvait enfin retrouver son petit bout de paradis, a cette pensée il sourit une dernière fois avant de perdre totalement connaissance.
.
"Il a toujours eu cette perception idéal de la vie.. Moi en revanche j'ai toujours vécus sachant que ce monde n’aura jamais le pouvoir de me satisfaire. C'est ce que je pensais jusqu'à aujourd'hui, car oui, tout compte fait il y a bien quelque chose, une chose que lui seul a pu m'apprendre..."
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Nino se sentait léger, comme s'il flottait au-dessus de son corps. "La sérénité" c'est ça ?
"J'y suis" pensa t-il, pourtant il lui manquait une chose, celle qui lui importait plus que tout, tout ce qu'il pouvait y avoir sur terre comme ailleurs, "Satoshi". L'obscurité apaisante dans laquelle il était plongée laissa place a une lumière éclatante.
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- Sa-satoshi ?
- Pouls a ... Il revient a lui apportait 50ml de... Dépêchez-vous ! Il faut le stabiliser.
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Les voix autour de lui résonnaient en écho dans sa tête, il ne comprenait rien, il avait envie de parler mais sa gorge était obstruée par un tuyau. "Où est Satoshi ?" c'est tous ce a quoi il pensait.
Il était grogui, dans un état de transe, les gens qui s'afféraient de par et d'autre de lui semblait tout droit sorti d'un film.
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Pourtant...
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Là, au coin de cette chambre immaculé de blanc, se tenait Satoshi, tout aussi rayonnant que la pièce elle même.
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- Sa-Satoshi ?
- Satoshi.. Sa.. Satoshi, Satoshi
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Les mots de Nino s'étouffaient dans sa gorge, filtrant comme de petits gémissements sourds de sa bouche. Son corps refusant de bouger.
Il n'en croyait pas ses yeux il était là ! Il venait le chercher ? C'est ce qu'il voulait, oui, enfin !
Mais..
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Pourquoi Ohno avait l'air si triste ?
Ils pourraient enfin être ensemble ! Alors.. Pourquoi ?
Peu importe il sera bientôt auprès de lui.. "Satoshi attends moi.."
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Nino ferma les yeux et retourna dans cette obscurité rassurante.
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- On le perd ! Vite le défibrillateur ! Charger le a 50 ! On dégage !
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Boum... _________
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"Sans toi je ne tiendrai pas"
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Boum... ____________
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"Sans toi je suis perdu"
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- Ça ne marche pas ! Charger le a 80 ! On dégage !
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Boum... __________/\____/\__/\_/\_
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"Sans toi je-je.. Je t'aime tant Satoshi"
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Une larme glissa silencieusement rejoignant le creux de son cou.
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- On a un pouls vite, on s'active....
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Pourquoi ? Satoshi pourquoi ?
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"...L'importance, la chance que l'on a d'être en vie"
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Avec ces quelques mots, il m'en donna le courage, et l'envie.
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- Vie Kazu...