Sa voix coupe ma douce litanie, et je suis surpris de voir que nous sommes déjà face à ma voiture. Il caresse tendrement mes joues, emportant au loin mes larmes, mais pas mon inquiétude.
Le retour à notre appartement se fait dans un effrayant silence. Je redoute tellement qu'il décide de me rejeter finalement pour une actrice bas de gamme. J'ai confiance en mon amour pour lui mais, pas en moi...
Le moteur éteint, il reprend ma main et me traine jusqu'à l'appartement, toujours sans un mot. À ce rythme, je risque de m'écrouler sur le sol dans une position fœtale. C'était si prétentieux de ma part de l'éloigner de moi par pure fierté... Bien qu'il y ait aussi beaucoup d'amour-propre. J'ai certes très peu d'estime de moi et encore moins de confiance mais, j'en attends énormément de la personne qui m'importe le plus au monde. Celle qui me fera me sentir spécial, autre chose que ce lâche sans courage que je suis...
J'agis souvent sans réfléchir et au quart de tour lorsqu'il s'agit de lui. Pourtant au final c'est à moi que je fais le plus de mal, la peur de le perdre dans mon égoïsme et mes enfantillages. "Ne me laisse pas...» Jamais je n'aurais le courage de le dire, tout mon être crie pour qu'il l'entende, mais rien ne filtre mes lèvres à part le contraire de ce que je pense.
Une fois dans le couloir d'entrée, la porte fermée, je reprends violemment ma main.
- Lâche-moi !
"Retiens-moi..."
- Qu'est-ce que tu me veux à la fin ! Je t'ai dit de me laisser seul ! Je lâche sèchement.
"Reste auprès de moi... Toujours..."
- Ne me regarde pas avec une telle expression peinée !
"C'est douloureux... Ne souffre pas s'il te plait..."
- Kazu... C'est pour toi que je suis triste... Encore aujourd'hui tu doutes de moi... De toi... Sa voix se brise finalement dans un doux sanglot. Mes larmes s'écoulèrent aussi piteusement sur mes joues.
- Je t'aime plus que tout, ne doute jamais de ça... S'il te plait... Crois-moi Kazu...
Il s'approcha doucement comme s'il ne voulait pas m'effrayer, puis, me serra plus que de raison dans la chaleur de son corps... Celui-ci tremblant un peu.
Son odeur si familière me rassure alors qu'il continue à m'enlacer fortement, son nez dans mes cheveux un peu trop long.
- Tu es l'être le plus cher à mes yeux, chuchote-il à mon oreille, sa voix légèrement déformée par la tristesse. Comment puis-je faire pour que tu ne souffres plus à cause de moi ?
L'une de ses mains glisse dans mes cheveux, la deuxième se mêlant tendrement à la mienne.
- Comment effacer les doutes de ton esprit..? Alors que... Je t'aime tellement Kazunari...
Satoshi desserre lentement son étreinte pour plonger son regard confus dans le mien.
- Je t'aime plus que tout... Je t'aime tellement que mon cœur s'emballe toujours aussi vite en ta présence.
Il lève ma main et la pose sur sa poitrine pour prouver ses dires. Une chaleur envahit mon corps en sentant ses pulsations rapides.
- Je t'aime tellement qu’à chaque seconde je voudrais être près de toi... T'entendre rire, sentir ta chaleur, voir tes belles joues laiteuses devenir rosées...
Il laisse ses doigts courir sur mon visage cramoisi et sourit tendrement derrière ses larmes.
- Tellement que j'aimerais pouvoir te faire l'amour sans jamais m'arrêter parce que c'est le seul moment où tu ne doutes plus... Je t'appartiens entièrement.
- O-Oh-chan... Je marmonne entre deux sanglots.
- Hum ?
- ... Je ne serai pas toujours Ukke... Égoïste !
- Hahahahahah ! Ça c'est mon Kazu ~
Il me serre de nouveau dans ses bras et me susurre à l'oreille.
- Ne doute jamais Kazu... Jamais...
Un frisson me parcourt l'échine, je ne pensais pas être aussi transparent à ses yeux, ni même avoir autant de valeur. J'ai toujours pensé que j'étais le seul à tenir à cette relation, c'était prétentieux de ma part. Il n'a jamais été très bavard mais, il est vrai qu'avec moi ses mots sont toujours fluides et sincères. Pourtant je ne peux empêcher cette petite bulle de doutes de se former au plus profond de moi... Je ne le mérite vraiment pas...
Son corps se détache quelque peu et ses yeux plongent passionnément dans les miens.
- Kazu... Tu es tout ce dont j'ai besoin, mon plus beau trésor... Alors... Me laisseras-tu te chérir ? Sourit-il tendrement
Ohno Satoshi... C'est toi qui devrais écrire des chansons !..
Je souris timidement, ne sachant pas trop si je le préfère lorsqu'il ne parle pas. Puis, je m'attaque sauvagement à ses lèvres dans un baiser extatique avant de devenir plus tendre. Nos langues tourbillonnent dans une bataille pour la domination. Quelques minutes en apnée et nos bouches se séparent brièvement. Puis il vient me mordiller la lèvre supérieure avant de déplacer son attention vers ma mâchoire, puis mon cou, et encore plus bas ma clavicule, où il s'y attarde un peu plus longtemps avant de me murmurer d'une voix suave.
- Je vais marquer chaque partie de ton corps, que seul toi et moi pourrons voir ~ comme ça tu n'oublieras jamais que tu m'appartiens corps et âme.
- Uhg Satoshi... Ce n'est pas juste si c'est seulement m-moi...
- Oh... Je pensais déjà que tes attaques physiques chaque jour étaient ta marque d'appartenance...
- ... Ce n'est pas faux...
Je prends généreusement en main sa paire de fesses déraisonnablement attrayantes.
- Haaan ~
- Ma propriété ! Je m'écris joyeusement.
Son doux rire ravit mes oreilles, ses lèvres se posent ensuite sur les miennes, si douces, si pulpeuses. J'aspire sa lèvre inférieure, l'humidifie généreusement avant de la mordiller d'envie. Il répond avec plus de tendresse, ses mains entourent mon visage qu'il caresse de son pouce. Bientôt, ses fesses bougent, guidées par mes mains qui font volontairement aller et venir son bassin, son corps chaud tout contre moi. Il sourit de ce geste explicite et remonte lentement ma cuisse que j'appuie sur sa hanche. Les petits mouvements de bassin que je lui provoque deviennent ainsi plus amples, si bien que je sens son envie me taquiner. Rapidement il accélère le rythme trop lent que je lui offrais.
Sa langue goûte la peau de mon cou, il l'aspire à peine avant de me faire gémir lorsque ses dents la remplacent juste une seconde. J'ai trop chaud, mon corps est bloqué contre le mur, mes habits épais sont superflus, mon Satoshi est si brûlant contre moi. Je le repousse à peine et retire son tee-shirt pour poser mes doigts sur son torse beaucoup trop chaud, ma bouche vite plaquée contre ses lèvres. Avide, il malmène ma langue, gémissant sous mes doigts qui titillent ses boutons de chair excités. Ses mains enserrent mes hanches. Possessif je m'empare de l'une d'elles que je pose sur la bosse formée sous mon jean.
- Hun' Kazu...
Il me caresse au travers de l'épais tissu et je lis l'envie dans ses yeux. Il ne résiste pas longtemps, sa main remonte pour déboutonner mon pantalon et abaisser mon caleçon.
- Satoshi~
Ses longs doigts s'enroulent autour de mon membre durci, le serrant avec la paume de sa main avant de laisser glisser jusqu'à mon extrémité.
- Tellement chaud... Murmure-il en léchant inconsciemment sa lèvre.
- Uhg... Parle encore...
- Kazu, J’ai envie de toi, murmure-il sans arrêter la douceur qu'il me fait plus bas.
- Hun', n-non... Pas comme ça...
Il sourit, ses yeux sexy me dévorent quand je rougis d'anticipation.
- J'ai envie de te la mettre, Kazunari.
Il sourit sans me lâcher du regard, je le sens frissonner de m'entendre gémir. Il accélère un peu le mouvement de son poignet qui reste outrageusement lent.
- Tu veux que je te prenne fort ne ? Tu veux que je te fasse crier en m'enfonçant profondément à l'intérieur...
- 'tain..Toshi !
- Hum ?
- C’est une torture de me toucher si lentement en étant si salace !
Son sourire fier... Je pourrais le bouffer d'être si sexy !
- Tu me veux si vite en toi ? Lance-il faussement étonné.
Ses doigts descendent dangereusement vers mon postérieur et je grimace en le sentant me doigter sans ménagement, sa main toujours lente contre mon sexe.
- Hun'~
- Vilain garçon... T'es tout serré... ça ne passera pas...si je te prends déjà
Je gémis de le voir si sexy en dominateur, de le sentir enfin accélérer quand je rouvre les yeux et que nos regards se croisent.
Dans un élan de lucidité, j'arrive à serpenter mes mains de nouveau vers ses fesses mais, cette fois-ci je ne m'arrête pas à de simples palpations. J'y glisse une main à l'intérieur de son boxer. Je grogne face à la chaleur qui y règne, c'est déjà quelque peu humide et donc parfait pour ce que je m'apprête à faire. Satoshi ne s'en inquiète pas le moins du monde, toute son attention est centrée sur mes propres fesses.
Deux de mes doigts retracent calmement la ligne qui sépare ces deux merveilles avant de s'enterrer tout aussi calmement dans son antre. Je le sens se crisper contre moi à cette soudaine intrusion, puis, gémir lorsque j'ondule mes doigts en lui.
- K-Kazu ~ Uhg !
- Laisse-moi te posséder Satoshi... Je susurre aguicheur.
Il retire ses doigts dans un plop obscène, m'arrachant un grognement guttural. Ses deux mains sont maintenant étroitement positionnées sur mon membre le caressant maladroitement dans cette position trop serrée. Il me regarde enfin, souriant malicieusement avant de me souffler tout aussi aguicheur.
- Je suis tout à toi Kazu ~
Mes doigts se retirent beaucoup trop rapidement pour l'enserrer dans mes bras. Il fut d'abord choqué par cette soudaine étreinte mais, très rapidement y répond relâchant mon pauvre mini-moi tout gonflé, pour encercler mon corps tout contre le sien.
Je desserre finalement mon attache autour de lui, pour le guider vers notre chambre. Face au lit je le déshabille avec tendresse et respect dans un silence où seul nos gestes et regards expriment notre amour. À son tour il me déshabille dans ce même rituel de douceur. Une fois terminée, il m'embrasse amoureusement, chatouillant ma langue pour me faire céder à un baiser plus erratique.
- Humm Oh-chan... Shall we make love ? Je souris nostalgique.
- Yes we do Kazu ~ dit-il dans un anglais cassé qui a le don de le rendre irrésistible. Il me sourit complice et colle d'autant plus nos corps avant de se laisser tomber avec moi sur le lit.
Sa peau frisonne sous ma caresse tendre. Je laisse simplement mes doigts courir sur sa hanche, ses cotes, sa joue, comme si son corps était devenu aussi fragile que du coton. Je profite de ce moment où ses yeux se ferment comblés de bonheur. Il est si beau, si parfait.
- Tu es à moi ?
Il rouvre lentement ses yeux de braise.
- Depuis toujours, pour toujours.
J'embrasse ses lèves sérieuses et très lentement, frotte nos deux excitations l'une contre l'autre. Il expire lourdement sa satisfaction, brûlant ma peau de son souffle chaud.
L'une de ses jambes s'enroule à ma taille pour faciliter le mouvement que nous attendions tous deux avec envie. Enfin je le pénètre lentement, facilement, jusqu'à ce que ma verge le comble pleinement. Cet acte lui arrache un soupir de contentement et sans que je n'en comprenne le sens, cette vision me fait monter les larmes aux yeux. J'embrasse encore ses lèvres irascibles et mouille inconsciemment ses pommettes.